Ce que je pensais de la chirurgie esthétique…

Généralement les dirigeants des grandes sociétés multinationales choisissent leurs employés selon des critères bien précis : le plus souvent, il faut avoir un diplôme de l’étranger, avoir un bon niveau en français, maitriser parfaitement la langue anglaise et de préférence avoir une très belle apparence physique.

Chercher cette catégorie d’employé en Tunisie, est comme dénicher une aiguille dans une botte de foin. Les personnes recrutées donc, sont généralement des gens appartenant à la classe sociale riche ou bien des étrangers venus de la France, de l’Inde, de la Russie, de la Belgique, du Canada, de la Malaisie et de la Grande Bretagne.

Par miracle, ou par chance, je ne sais pas comment je me suis trouvée embauchée dans l’une de ces entreprises multinationales riches en personnes distinguées et non conformes au modèle classique que je connaissais : un niveau professionnel très élevé, une culture différente et une formidable apparence physique.

A l’intérieur de cette grande société j’ai appris beaucoup de choses intéressantes et, pour la première fois de ma vie, j’ai entendu parler de la chirurgie esthétique!

Comme vous le savez très bien, les personnes issues d’un environnement riche sont, généralement, celles qui défient les croyances culturelles et qui suivent sans cesse les nouvelles tendances. Ces personnes sont en fait « toujours à la page ».

A cette époque j’étais très jeune. J’avais moins de 24 ans et je trouvais bizarre le recours de certaines de mes collègues à la chirurgie esthétique. J’avais l’idée que seule la beauté intérieure était digne d’admiration. Je ne pouvais pas comprendre : Qu’est-ce qui pousse Alsu à modifier la forme de son nez ? Pourquoi Violetta a changé le volume de ses seins alors que son mari paraissait très amoureux d’elle ? Pourquoi Sophie a-t-elle fait un lifting visage avant de partir à la retraite ?

Parfois, je lançais des commentaires comme « tu es devenue belle et ravissante », « tu as rajeuni », « j’aimerais bien avoir assez de frics pour faire comme toi ». Mais, au fond de moi, je pensais que mes anciennes collègues avaient trop d’argent, et qu’elles ne savaient pas quoi en faire avec.

Je pensais aussi qu’elles voulaient à travers leur image physique presque parfaite, montrer aux autres qu’elles étaient exceptionnelles. Je me posais des questions Ces femmes cachent-elles derrière leur image corporelle un manque de confiance en elles? Souffrent-elles de certains complexes psychologiques ?

Sans jamais vouloir me renseigner pertinemment, j’étais totalement convaincue que le fait de se présenter pour une intervention esthétique mettait en danger la santé de la personne opérée. Je croyais aussi, aux histoires des qui explosent en avion !!!

Bref, j’étais très convaincue de mes idées fausses et pour rien au monde je ne voulais les changer.
Avec le temps, on évolue et on finit par changer notre façon de voir les choses. Comme on le dit souvent : « seuls les imbéciles ne changent pas d’avis. »

Aujourd’hui je suis à la quarantaine, et l’ironie du sort, je suis mariée à un chirurgien esthétique tunisien que j’ai rencontré par coïncidence chez une de mes anciennes collègues. Imaginez donc, les questions que j’ai pu lui poser et les préjugés qu’il a pu extraire de ma tête. Je suis même devenue une bonne source d’informations pour plusieurs de mes amies. Je connais les particularités des interventions esthétiques les plus sollicitées : augmentation mammaire, Rhinoplastie, Liposuccion, Injections Botox, Blanchiment dentaires et j’encourage certains de mes proches à tenter le coup.

L’année dernière j’ai fait une augmentation mammaire pour avoir un joli décolleté. Et je fais chaque six mois une injection de l’acide hyaluronique pour combler les rides de mon visage
Je me sens vraiment bien et j’arrive à comprendre même tardivement les motivations de mes anciennes collaboratrices.

Un conseil que je donne à toutes les femmes du monde : Ne faites jamais des préjugés. Cherchez toujours à vous renseigner à travers une source pertinente.